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Prime d'ancienneté et rémunération variable : conseils précieux

Rédigé par Fabien Lucron | 11 oct. 2022

De nombreux employeurs octroyant une prime d’ancienneté à leurs collaborateurs hésitent quant à la manière à l’intégrer dans la rémunération variable. Faut-il récompenser l’ancienneté d’un employé à travers son salaire fixe, son salaire variable ou bien les deux ? Décryptage et conseils précieux.

La prime d’ancienneté, une rémunération courante

Comme son nom l’indique, la prime d’ancienneté permet de récompenser l’engagement d’un collaborateur au sein de l’entreprise. Son montant varie donc selon le nombre d’années de présence au sein de la société. La prime d’ancienneté possède la particularité de ne pas être prévue par le Code du travail. Elle n’est donc pas obligatoire et ses modalités sont régies par une convention collective, un accord collectif de branche, un usage de l’entreprise, un accord collectif de l’entreprise, une clause du contrat de travail ou bien encore un engagement unilatéral de l’employeur.

Le calcul de son montant peut par exemple s’effectuer sur la base d’un pourcentage évoluant au fil des années ou bien encore en se fondant sur le temps de présence ou de travail proratisé avec le salarié. Les subtilités des modes de calcul varient ainsi grandement d’une profession et d’une entreprise à l’autre. 

Le critère déterminant dans l’attribution et la calcul de la prime d’ancienneté est donc le temps passé au sein de l’entreprise. Il ne s’agit pas de la réalisation d’un objectif de performance, comme c’est le cas pour la rémunération variable. Si l’investissement d’un collaborateur mérite d’être rétribué, le temps passé au sein de l’effectif ne garantit pas que les objectifs soient mieux atteints. Faut-il alors chercher à intégrer l’ancienneté dans la rémunération variable ?

Comment intégrer l’ancienneté dans la rémunération variable ?

En réalité, il est possible de rétribuer l’ancienneté d’un collaborateur au sein de l’entreprise à travers la rémunération variable. Pour ce faire, il convient d’élaborer des primes cibles qui tiennent compte de l’ancienneté. Il est important de souligner que ces primes peuvent également être octroyées à des collaborateurs très expérimentés, mais ne pouvant pas faire valoir d’ancienneté au sein de l’entreprise. Selon les entreprises, deux méthodes de calcul peuvent être appliquées.

Calculer le montant de la prime cible à partir du fixe

Lorsqu’il y a d’importants écarts dans les salaires fixes des salariés, il est plus pertinent de calculer le montant des primes cibles en pourcentage du salaire fixe. Cette méthode est la plus équitable et la plus simple à appliquer. Néanmoins, l’employeur doit garder à l’esprit qu’une prime exprimée en pourcentage de fixe est moins lisible pour le salarié, puisqu’elle n’est pas retranscrite en euros sur le bulletin de salaire. Il est alors indispensable que les responsables des ressources humaines fassent preuve de pédagogie pour expliciter le calcul des primes cibles et leur intérêt auprès des collaborateurs.

 

La prime de fidélité, à ne pas confondre avec la prime d’ancienneté

Attention à ne pas confondre la prime d’ancienneté avec la prime de fidélité. Cette dernière est une innovation récente, utilisée par de nombreux employeurs faisant face à un important turnover. Pour éviter les démissions massives, certaines entreprises proposent d’offrir des bonus à leurs salariés à mesure qu’ils s’engagent à rester au sein de la société. Certaines versent la prime de fidélité en plusieurs fois, parfois espacées de quelques années, afin de s’assurer de la fidélité des employés.

Si cette alternative peut convenir à certaines entreprises, il est cependant plus rentable pour l’entreprise d’investir dans un système de rémunération variable cohérent et motivant. Au-delà de simplement maintenir le collaborateur au sein de l’effectif, la rémunération variable joue alors le rôle de moteur dans sa volonté d’atteindre ses objectifs, et stimule naturellement toute l’activité économique de l’entreprise sans représenter de coûts supplémentaires. 

 

L’ancienneté peut être parfaitement intégrée à la rémunération variable. Selon les profils des employés et le montant de leur rémunération fixe, son mode de calcul gagne à être différencié afin de toujours être le plus équitable possible. La prime récompensant l’ancienneté d’un collaborateur peut également être attribuée à de nouveaux arrivants faisant preuve d’une grande expérience dans leur domaine de compétences.