Dans la majorité des pays émergents, la tendance actuelle est de favoriser de plus en plus la production locale des produits pharmaceutiques pour des raisons évidentes de coût de production plus avantageux et afin de favoriser l’économie locale. Cependant, il n’en demeure pas moins que certains produits, pour des raisons de technicité ou d’investissements trop importants, continuent à être importés principalement depuis l’Europe, l’Algérie ne dérogeant pas à cette règle.
Une importation en baisse
En Algérie, ces produits importés sont soumis à des règles administratives plutôt complexes avec pour conséquence des délais d’approvisionnement souvent aléatoires, donc difficilement prévisibles. Les conséquences sur le marché pharmaceutique algérien sont bien connues des acteurs : rupture de stock souvent suivi d’un sur-stockage du produit importé (par crainte d’indisponibilité futur du produit). Ces variations ne correspondent en rien avec la demande du marché et rendent, par conséquent, difficile l’analyse de la performance.
Un fort impact sur les plans de primes
L’impact sur le système de rémunération variable des délégués de ville peut être délétère en récompensant une sur-performance qui n’en est pas une suite à un effet de stockage ou au contraire en stigmatisant une sous-performance essentiellement due à une rupture de stock (qui peut ne pas toucher tous les délégués en même temps et selon la même importance). Pour répondre à cette problématique, il semble nécessaire de relativiser, dans une certaine mesure, la notion de R/O en introduisant d’autres indicateurs de type Gain de PdM ou indice d’évolution dans le système de rémunération variable. Pour éviter toute stratégie d'impasse, il est probablement souhaitable de croiser ces deux indicateurs (R/O et Gain de PdM) dans un unique moteur de calcul de la prime.
Sur le marché ville, il n'est pas rare de voir ces deux indicateurs avoir des pondérations quasi équivalentes, mais leur combinaison est-elle sous contrôle ? Cette problématique, ici décrite sur les produits importés se retrouve également, dans une moindre mesure, sur les produits fabriqués localement, les effets de stockage / déstockage locaux étant également avérés avec, cependant, une moindre ampleur.
